Billet d’humeur de Thais Koelher, Etudiante en B.T.S. Assurance, portant sur Petite de Sarah Gysler

Qui n’a jamais rêvé de tout quitter et de partir avec pour seul bagage la liberté et la volonté de découvrir le monde ? Sarah Gysler, elle, ne s’est pas contentée de rêver cette expérience, elle l’a vécue. Elle au eu le courage de partir sur les routes, sans argent, en comptant sur la gentillesse des personnes pour la conduire et l’héberger. Elle est allée ainsi jusqu’au Cap Nord. C’est cette histoire incroyable qu’elle nous raconte dans son livre témoignage Petite.

La vie n’a pas toujours été facile pour elle. Née d’un père Suisse et d’une mère Algérienne, elle connait une petite enfance belle jusqu’au moment du divorce parental. Pour elle et son frère ainé, c’est un drame. La famille se décompose petit à petit et cette triste histoire lui laisse de profondes séquelles. En grandissant, elle ne parvient pas à trouver sa place dans la société, et qu’elle aimerait être libre de faire ce qu’elle souhaite. Elle s’éloigne de sa famille, n’a pas beaucoup d’amis et se sent très seule. Un nouveau drame la fragilise encore plus. Elle n’a plus qu’une envie : partir, se sentir libre, larguer les amarres pour échapper au poids du passé, des contraintes et des malheurs.

Elle va se mettre en tête de faire un voyage, elle prend alors un globe qu’elle fait tourner, il atterrit sur le cap nord qui devient ainsi son objectif. Elle part quelques jours plus tard, en stop, misant sur la chance et l’hospitalité des personnes croisées sur son chemin pour se déplacer,  se nourrir et dormir au chaud. 

Le voyage de Sarah dans le monde se double d’un voyage intérieur. Au fur et à mesure des kilomètres parcourus, Sarah prend confiance en elle, et parvient à faire confiance aux autres. Elle apprécie la compagnie de chaque être humain, quelle que soit son origine, sa couleur ou encore sa religion, elle apprend de tous et se construit grâce aux expériences qu’elle vit. 

Belle leçon de vie qui nous apprend que nous ne sommes pas bloqués dans un cercle vicieux, du moins, que nous pouvons sortir de cet univers où la vitesse prime et où la voie semble toute tracée entre études, travail et obligations. Oui, l’argent est important mais ce n’est qu’un moyen et il vaut mieux parfois s’en détacher ; partir en stop au lieu de prendre un billet d’avion pour arriver à la destination souhaitée prend plus de temps, demande plus d’énergie mais permet de vivre des expériences nouvelles, de découvrir les autres et soi-même, d’apprendre à apprécier la liberté.

J’ai beaucoup apprécié cette œuvre rapide à lire. L’histoire est intéressante, de nombreux jeunes peuvent se reconnaitre à travers Sarah qui cherche sa place dans la société. J’ai aussi aimé l’aspect personnel, intime du récit, on a l’impression de vivre son histoire, l’emploi de la première personne du singulier nous permet facilement de se mettre à sa place.