Billet de Margot Guérin, étudiante en B.T.S. Assurance, portant sur Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (année 2016-2017)

Ce livre est un roman de Ray Bradbury, un auteur américain qui excelle dans le genre de l’anticipation. Le titre correspond au degré auquel un livre se consume, ce qui attire fatalement notre attention. Une histoire dans laquelle on brûle les livres est un sujet lu et relu me direz-vous, mais une histoire dans laquelle les pompiers brûlent les livres, c’est une première.

 

   Fahrenheit 451 raconte comment Montag, un pompier lambda, marié et en apparence heureux, va rencontrer une petite fille, Clarisse qui va l’amener, par ses questions et réflexions à mettre en cause toute l’idéologie de la société dans laquelle il vit. Comment serait son monde si il ne brûlait pas les livres ? Que peut-il y avoir dans les livres qui soit dangereux pour le bonheur de tous?

 

Une nuit, à l’occasion d’une intervention, Montag va être obligé de laisser une femme brûler avec ses livres. Bouleversé, le pompier fera une chose inouïe, il volera un livre alors même que la détention d’un specimen littéraire est strictement interdite et punie par la loi.

 

Jusqu’ici, l’histoire semble prévisible, mais ce qu’il va se passer ensuite n’aura rien que le lecteur puisse imaginer. L’éclosion de l’intelligence insoupçonnée d’un pompier qui, jusqu’alors n’a fait qu’obéir aux ordres va tout chambouler, sa vie, celle de ses proches mais aussi l’organisation de la cité toute entière. Commence une vie clandestine des plus périlleuses et Montag va devoir mener un sacré jeu d’acteur face aux personnes qui l’entoure. Jusqu’où pourra-t-il duper son monde et se jouer de tous ? Parviendra-t-il à rallier quelques connaissances à sa cause dangereuse? Enfin,  jusqu’où sera-t-il prêt à aller afin de prouver à tous qu’il a raison?

 

Entre mensonges, trahison, meurtres et fuite, le suspens mène la danse et nous entraine dans une aventure haletante qui s’avère un régal pour ceux qui aiment lire… et réfléchir. En effet, cette folle équipée n’est pas gratuite. Elle nous amène à nous interroger sur les fondements que nous donnons à notre société, aux risques que représente l’extinction de la culture par les livres qui signifie aussi la perte de toute réflexion solide sur des notions aussi essentielles que celles portant sur la liberté et le bonheur humain.